Attristé par ma séparation avec ma famille, j’embarque sur le bateau. Je m’éloigne de ma terre natale. Après le départ, mon regard se noie dans l’écume des vagues. Après de longues heures dans la cale, on nous fait monter sur le pont pour nous faire prendre un peu d’air frais. Un vieil hindou commence à s’approcher de moi et essaie de me réconforter. Il m’annonce que je dois faire attention à une tempête qui va arriver dans les prochains jours. Brusquement un membre de l’équipage vient bousculer le vieil hindou et me dit de ne pas croire aux paroles de ce malade. Je me réveille, dérangé par les gouttes d’eau qui tombent sur mon visage. Je vois tous les passagers qui tremblent de froid et de peur. Le bateau n’est plus stable. L’équipage évacue tout le monde de la cale. De peur que le bateau ne chavire, il faut évacuer. Tous les engagés se dirigent vers les barques. C’est la panique. L’équipage essaie de calmer tout le monde. Les engagés se bousculent les uns les autres. Tout à coup, j’entends un hurlement, suivi d’un « plouf ». Un appel au secours retentit : « A l’aide ! » Je me dirige au bastingage pour regarder dans l’eau sombre de ce tumultueux océan. J’aperçois une jeune fille à l’eau. Dans la cohue, quelqu’un l’a bousculée et elle est tombée à l’eau. Mais personne ne semble faire vraiment attention à elle. Elle se débat, seule, dans l’eau glaciale. Sans attendre, je saute à l’eau et je nage vers elle. Je l’attrape et la ramène près du bateau. L’équipage, alerté par les cris des engagés qui ont vu mon plongeon, me lance une corde pour me remonter à bord. Il n’y a pas assez de barques. L’équipage nous ramène dans la cale. Je m’endors, fatigué par toutes ces émotions. Le lendemain, l’équipage commence à faire sortir les engagés. La tempête s’est calmée. Une fois sorti, je revois la jeune fille que j’ai sauvée. Elle s’approche de moi et me remercie : « Merci de m’avoir sauvée ! Je ne l’oublierai jamais. » Elle repart auprès de ses amis. Le vieil hindou s’approche et me dit : « Regarde ! Il ne reste plus qu’un jour pour qu’on puisse enfin accoster sur l’île de La Réunion ! » Je vais à la proue du navire et je vois enfin l’île où nous allons séjourner, qui se dessine déjà au loin. Je pense à ma nouvelle vie sur cette île. J’imagine les rencontres que je ferai. J’espère que je pourrai revoir la jeune fille que j’ai sauvée. |