Zone de Texte: 	La veille de mon départ, je me suis réveillé tard pour changer les habitudes. Dans l’après-midi, je termine mes bagages avec tristesse puis voyant mes frères une dernière fois, des larmes me montent aux yeux. Enfin, quand je quitte la maison. Je ne peux m’empêcher de pleurer en voyant une dernière fois ma maison. 
J’emprunte un chemin caillouteux pour aller vers le bateau. Je vois autour de moi le paysage qui défile. Au bout d’une demi-heure, j’arrive devant plusieurs arbres fruitiers. Il y a des manguiers, des papayers, des letchis… Ce sont les plus beaux fruits que j’ai jamais vus. J’escalade un des arbres pour cueillir une grappe de letchis. Juste au moment où je pose mes pieds par terre, quelqu’un me surprend.
« Que fais-tu dans mon arbre ?
- Je viens de cueillir une grappe de letchis. Pourquoi ?
- Ceci est mon arbre. Tous les arbres de cette zone m’appartiennent. C’est grâce à eux que je gagne ma vie. Cette grappe que tu viens de prendre représente beaucoup d’argent pour faire vivre ma famille. »








Je me sens honteux. Je présente mes excuses à l’homme, et lui promets de ne plus recommencer.
« Où te rends-tu comme ça, mon garçon, me demande-t-il. Tu vas à Pondichéry ? »
	Je lui explique que je dois embarquer sur un bateau qui me conduira loin, très loin, pour trouver du travail et nourrir ma famille.
« Un long voyage t’attend, et tu es si jeune ! Tiens, garde cette grappe de letchis, je te l’offre »
	Je le remercie et continue mon périple. Le sentier rejoint la route de terre battue qui descends jusqu’à la ville. En chemin, je savoure les délicieux letchis qui m’ont été offerts. 
	J’arrive bientôt en vue de Pondichéry. Face à moi se dresse la ville. J’emprunte une rue pavée, qui passe devant de somptueuses villas qui appartiennent aux colons français. Elles sont bien gardées. La rue descend vers la mer. Je me retrouve bientôt sur les quais. J’observe la mer, elle qui me conduira vers l’inconnu.
Zone de Texte: Le départ de Pondichéry