Bois de goyavier : un exemple d'insertion par l'économie

20 mars 2014

Connu comme étant une peste végétale à La Réunion, le bois de goyavier possède pourtant des propriétés exceptionnelles qui en font un matériau artisanal de premier choix. Conscient de ces atouts, le Conseil Départemental soutient activement depuis 2011 la structuration et le développement d’une filière bois de goyavier de La Réunion.

Autour de Jean-François Hoareau, qui pilote la structuration de la filière, une vingtaine de jeunes Réunionnais se forment ainsi à la pratique de l’étuvage et de la fabrication d’objets artisanaux. Les résultats sont saisissants.
Du simple pot de crayon à l’abri voyageur réseau bus en passant par les paniers ou encore les poubelles, le bois de goyavier permet de fabriquer des
objets d’une très grande beauté et surtout d ’une très grande authenticité.
Découvrez le travail de ces femmes et ces hommes qui ont fait le choix de l’innovation pour s’insérer durablement dans la vie active ; ainsi que les différentes réalisations possibles grâce à cette peste végétale devenue bois péi durable.
 

Atelier bois de goyavier
11 rue Gabriel de Kerveguen
97490 Sainte-Clotilde
Renseignements au : 0262 28 53 11

 

UNE FILIèRE INNOVANTE PORTéE PAR LE Conseil Départemental

Que vous soyez amateurs ou professionnels, Vous serez surpris par leur qualité !
Savez-vous que les fascines dans les sentiers de randonnée sont réalisées en bois de goyavier, que sur le site de la Colline, vous pourrez vous abriter sous un abri voyageur réalisé avec ce bois ?

Le Conseil Départemental a su saisir les atouts de ce bois péi pour en faire un élément de décoration, d’éco-aménagement, de valorisation du patrimoine et de création.

Notre île regorge de richesses ayant un potentiel de développement économique important. Conscient de ses atouts, le Conseil Départemental a érigé en priorité la structuration de la filière goyavier.
Si le goyavier reste considéré comme une peste, des initiatives locales déjà soutenues par la Collectivité se sont faites jour pour l’exploitation artisanale du bois de goyavier.

Cette filière a vocation à se constituer autour de plusieurs axes :

du mobilier urbain : poubelles, bancs, abri voyageur...;

du mobilier d’intérieur:  chaises, tables, tabourets, lampes... ;

des objets divers : lampes, brise-vues, portecrayons, cendriers, range-CD, trophées, porte-lettres...

cabane / hebergement insolite : Cabane dans les arbres, nid de belier...

Aménagement extérieur : Kiosque, fascine, bordurettede jardin...

En soutenant l’émergence de cette activité, le Conseil Départemental participe au développement d’une filière innovante, mais permet aussi, à terme, la création d’entreprises et d’emplois dans un secteur d’avenir à forte potentialité économique.
Projet phare de la mandature, la structuration de la « filière Goyavier » est l’exemple parfait de la mise en cohérence des dispositifs pour la construction de parcours d’insertion permettant l’acquisition de savoir-être et de savoir-faire pour les publics prioritaires du Conseil Départemental.

DE NOMBREUX ENJEUX
■ L’action publique est un levier d’insertion ;
■ Des partenaires internes (autres directions) et externes
■ Le développement est d’autant plus pertinent que le Conseil Départemental investit massivement (10 M€ annuels) sur le milieu naturel classé au Patrimoine Mondial ;
■ 40 % du territoire de La Réunion appartient au domaine départemento-domanial représentant 850 km de sentier de randonnées et 21 ENS (Espaces Naturels Sensibles), soit 1500 km² de la superficie de l’île.

DES OBJECTIFS CLAIRS

La stratégie
➞ Structurer une filière goyavier de la récolte à la fabrication de produits ;
➞ Former et autonomiser les personnes et participer à l’épanouissement sur le secteur marchand de l’activité.

La mise en oeuvre
➞ Articuler les dispositifs du Conseil Départemental et ceux de droit commun à chaque étape de la filière ;
➞ Promouvoir les produits issus de la filière au sein du patrimoine de la Collectivité.
Cette démarche volontariste offre plusieurs avantages :
➞ obtenir une matière première bon marché tout en débarrassant certaines zones d’une peste végétale ;
➞ créer des emplois et à moyen terme développer une filière.

 

DE L’éTUVAGE A LA FABRICATION UNE TECHNIQUE MAîTRISéE

L’étuvage, une étape essentielle
Enlever la séve des gaulette et le travailler à chaud
Deux méthodes
➤ A la vapeur (pour utilisation sans écorcer le bois), type fascine / ouvrage jardin, en général utilisation pour le jardin : 1h30
➤ A l’eau bouillante (afin d’écorser le bois) : produit d’ameublement intérieurs, 4h00 de temps environ pour les meubles ou les mobiliers de jardin.

Pour le dressage de la gaulette
Deux procédés
➤ à chaud à la minute qui suit l’étuvage car c’est à ce moment là qu’il prendra la forme souhaitée ;
➤ après 48 heures, le temps que l’eau s’évapore et que le matériau devienne asséché (plus de sève, ni d’eau).

LES CHIFFRES DE L’ATELIER

➤ Le 28 décembre 2011, ouverture au 11 rue Gabriel de Kerveguen à Sainte-Clotilde

➤ 26 personnes travaillent actuellement à l’Atelier départemental et plus d’une cinquantaine a été formée par Jean-François HOAREAU, ébéniste de formation, formateur et responsable de la structuration de la filière Bois de goyavier.

➤ plus de 2500 gaulettes par semaine sont collectées pour transformation ;

➤ près de 900 objets et / ou mobiliers tant urbains que d’intérieur réalisés depuis l’ouverture ;

➤ ordre de prix : 250 € pour une poubelle, 150 € pour un banc, 15 € pour un plateau, 38 € pour un tabouret ;

➤ 10 jours de travail pour réaliser un abri voyageur, 5 jours pour une poubelle, pour un brise-vue, pour un bac à plantes ou pour un panier.
 

Atelier bois de goyavier
11 rue Gabriel de Kerveguen
97490 Sainte-Clotilde
Renseignements au : 0262 28 53 11