Cyrille Melchior salue une victoire pour le BTP et le développement économique - 2024

11 avril 2024

C’est avec satisfaction et soulagement que j’ai appris l'adoption en première lecture par le Parlement européen, de la dérogation au marquage "CE" pour les produits de construction importés à La Réunion et les autres DOM. 

Satisfaction car, en 2022, nous avons inscrit noir sur blanc cette demande relative à cette dérogation dans le nouveau pacte de développement pour notre territoire - Trajectoire Réunionnaise 2030 - élaboré par le Département. Cette initiative fait suite aux revendications de nos professionnels du BTP relayées par le Conseil départemental. Elle est devenue réalité aujourd’hui

Je n’ai pas manqué de réitérer cette demande à l’occasion de chacune de mes réunions à Paris, aussi bien avec le Président de La République qu’avec les Premiers ministres, lors des différentes visites ministérielles à La Réunion mais aussi à l’occasion du CIOM (Comité Interministériel des Outre-mer)

Cette demande a d’ailleurs été prise en compte et correspond à la mesure 49 du CIOM qui préconise de "Généraliser le « réflexe Outre-mer » dans la fabrication de la norme".

Cette « victoire » à Bruxelles se présente aujourd’hui comme le fruit d'un travail collectif et de la mobilisation des acteurs, des partenaires et des autorités, en réponse aux préoccupations de notre secteur du BTP face à notre éloignement insulaire et à l'augmentation récente des coûts de fret et des matériaux. 

Cette nouvelle me procure aussi un certain soulagement, compte tenu de son impact positif sur l’économie et l'emploi à La Réunion. C’est une mesure pragmatique qui permettra d'alléger les contraintes sur l'importation de matériaux essentiels au BTP. Elle offre une réponse adaptée à nos spécificités géographiques et économiques. Désormais, La Réunion, la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte et Saint-Martin pourront bénéficier des produits de construction issus de leur zone géographique, favorisant ainsi le développement économique et l'intégration régionale. 

Anticipons avec optimisme les retombées positives de cette mesure. Pour ce faire, souhaitons que la nouvelle dérogation puisse être approuvée par le Conseil de l’Europe et ensuite par le Parlement européen en 2ème lecture, afin qu’elle soit retranscrite dans la législation française dans les meilleurs délais. 

Cyrille Melchior, Président du Conseil départemental de La Réunion