Les Nuits sans lumière : In fénoir pou éklèr nout zarlor - Jusqu'au 6 mai 2017

12 avril 2017

 

 « La nuit pour éclairer nos trésors », que le message soit dit en français ou en kréol, il engage le même geste, éteindre nos lumières. Car se joue là un enjeu environnemental. L’édition 2017 des « Nuits sans Lumière » est lancée. Jusqu’au 6 mai, éliminons la pollution lumineuse de nos vies et surtout sauvons les pétrels de Barau, les principales victimes des éclairages de nos villes.

 

Lorsque l’on pense « Nuits sans Lumières » immanquablement on pense aux pétrels de Barau. Si effectivement ce sont eux qui subissent en premier les méfaits de la lumière artificielle, la campagne de sensibilisation veut aussi alerter sur d’autres dangers. Autres espèces menacées, les tortues marines qui viennent pondre sur nos côtes. Elles se font de plus en plus rares à cause de l’éclairage massif. Même constat pour les insectes notamment les papillons de nuit qui aident à la pollinisation de certaines plantes. Plus simplement, éteindre les lumières c’est aussi faire des économies d’énergie et réduire ainsi sa facture d’électricité, c’est aussi préserver notre santé puisque la pollution lumineuse entraîne des troubles du sommeil et de concentration. Et élément essentiel, diminuer l’éclairage permet aussi de réduire l’émission de CO2 dans l’atmosphère. Les organisateurs, l’ONF, le Parc National, la SEOR (Société d’Etudes Ornithologiques de La Réunion), le Conseil de la Culture, de l’Education et de l’Environnement associés à plusieurs partenaires dont les collectivités, mettent en place une série de manifestations pour sensibiliser les Réunionnais et plus particulièrement les jeunes.

 

 

Extinction des feux au Département

 

La collectivité participe activement chaque année à l’opération des « Nuits sans Lumière ». Pour cette 9ème édition, les 13 sites emblématiques du Département seront plongés dans le noir à partir de 18h : Hôtel du Département, Villa du Département, site de la Victoire, Jardin de l’Etat, Mascarin Jardin Botanique de La Réunion, les Archives Départementales, les arrondissements Sud et Ouest, les TAS Nord et Est, le musée de Villèle, le musée Léon Dierx, l’Artothèque et le Muséum d’Histoire Naturelle.

Une conférence se déroule le vendredi 21 avril à Mascarin Jardin Botanique, en présence d’Andrée Fleurence, président de la SEOR, de Jean-François Bénard, de Janik Payet de l’Antenne ouest du Parc National de La Réunion et de Patrick Pinet chargé de mission scientifique et logistique sur le projet Life+Pétrels. Sur toute l’île, diverses actions et animations sont proposées pour mieux comprendre en quoi une lumière artificielle inadaptée peut nuire aux hommes, aux écosystèmes et à la planète. « Les nuits sans lumière » permettent de créer du lien et de mobiliser les Réunionnais sur une problématique d’intérêt général. A l’image de cette initiative originale proposée par l’association Cécifoot Réunion. Vous pourrez, le temps d’un match de football, vous mettre dans les conditions d’un non-voyant, sur le terrain synthétique du Chaudron.

Si cette expérience vous intéresse vous pouvez réserver votre place au 0692 34 02 34.

www.nuitssanslumiere.re

 

Pou sov nout fouké

Le pétrel de Barau et le pétrel noir de Bourbon sont des oiseaux marins endémiques de l’Ile de La Réunion. Lorsque les jeunes pétrels prennent leur envol depuis les sommets de l’île, le reflet de la lune sur l’océan leur indique naturellement la direction à suivre. La lumière des villes crée le même effet et provoque l’échouage de nombreux pétrels. Une fois au sol, ils ne peuvent plus redécoller et sont la proie des rats, des chats et des chiens errants. En 2016, ce sont plus de 460 pétrels de Barau qui ont été sauvés grâce aux « Nuits sans Lumière ». 

Si vous trouvez un oiseau échoué, contactez rapidement la SEOR au 0262 20 46 65