Etats Généraux des Violences Faites aux Femmes à La Réunion : l’état d’urgence pour que les femmes ne soient plus des victimes - 25 et 26 novembre 2016

25 nov. 2016

Samedi 26/11 : Clôture des Etats Généraux et signature de convention  

Vendredi 25/11 : Ouverture des Etats Généraux  

 

« Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? Astèr, kosa nou fé ? »

 

Que la question soit posée en français ou en créole, la réponse doit être rapide et concrète. Pour que plus jamais une femme ne meurt sous les coups de son conjoint, les Etats Généraux qui se sont tenus, les 25 et 26 novembre 2016, au Cinépalmes de Saint-Marie ne doivent pas seulement donner de l’espoir ; elles doivent apporter des solutions pour éradiquer cette violence dont sont victimes les femmes réunionnaises.

 

 

« Pour toutes ces femmes qui souffrent d’une situation de violence, ces assises sont un immense espoir, un espoir sincère et solide afin de trouver de vraies réponses, de véritables solutions face à la problématique des violences faites aux femmes …», ces mots prononcés par Alain Armand, Conseiller départemental représentant la Présidente Nassimah Dindar, à l’ouverture des Etats Généraux, démontrent qu’est venu le temps de l’action.

 

Sur le plan national, chaque année, ce sont 223 000 femmes qui sont victimes de violences. A La Réunion, en 2014, 1734 faits de violences conjugales envers les femmes ont été enregistrés par les forces de l’ordre.

 

 

Deux jours de débats sous le haut patronage de Laurence Rossignol, Ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes ont mis en lumière diverses thématiques sous forme de tables rondes.

 

Quatre sessions avec une première rencontre où les victimes et les associations ont témoigné de l’importance de la violence ou encore de la place des femmes dans la société. L’Observatoire Réunionnais des Violences Faites aux Femmes (ORVIF) a apporté des données chiffrées.

 

Le deuxième débat a été l’occasion de mieux comprendre le rôle des professionnels de santé, des forces de l’ordre et de l’environnement familial.

 

La matinée de samedi a été consacrée à la 3 ème table ronde avec un plan d’actions issu de la première journée de discussions.

 

D’autres thèmes ont également été abordés comme la mise en place de campagnes de sensibilisation ou encore la responsabilisation des hommes violents. Un moment marqué par des témoignages d’auteurs de violences.

 

La dernière rencontre de conclusion a été l’occasion pour la ministre de présenter le 5 ème plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes.

La Présidente du Département a participé à ces échanges.

 

Dès son accession à la présidence de la collectivité départementale en 2004, Nassimah Dindar s'est engagée à agir de manière efficace et concrète. Ainsi, la collectivité consacre pas moins de 5 millions d’euros par an à cette cause (cf encadré ci-dessous).

 

 

Numéros d’urgence :

 

115 : pour une mise à l’abri 15 : SAMU 17 : Police 18 : Pompiers  

 

Le Département aux côtés des femmes et des enfants en détresse

 

Plusieurs dispositifs ont été mis en place par le Département.

 

Les femmes victimes de violences sont dans l’urgence mises à l’abri dans des structures hôtelières, en relais familiaux ou en centres d’hébergement. Ce dispositif est financé à hauteur de 460 000 euros.

 

Concernant les relais familiaux, le Département assure l’intégralité de leur financement soit 3 405 000 euros.

 

C’est aussi la Collectivité qui prend en charge le transport de ces femmes en détresse, parfois accompagnées de leurs enfants, en taxi pour se rendre dans ces lieux tenus secrets de protection d’urgence.

 

En ce qui concerne le soutien aux associations, ce sont 900 000 euros qui leur ont été alloués en 2015.

 

La Réunion compte à ce jour 4 assistantes sociales chargées de l’accueil et de l’accompagnement des victimes mises à disposition dans les commissariats ou gendarmeries sur l’ensemble du territoire, dans le cadre d’un partenariat initié en 2010 par le Conseil Départemental avec l’Etat, la Police et la Gendarmerie. En 2015, cette prise en charge a concerné 1742 victimes.

 

Enfin, la collectivité départementale participe, aux côtés de la Région et de l’Etat, au financement et à la mise en œuvre de l’expérimentation du "téléphone grave danger".

 

 

Lutte contre les Violences intrafamiliales 

l'Enfance en danger : numéro vert et CRIP

le "téléphone grave danger" : téléphone portable d’alerte réservé aux femmes en très grand danger, d’actes de récidive, de vengeances ou victimes de viols

 

 

image2
image2
image4
image4
image5
image5
image6
image6