Le Musée Léon Dierx ouvre une nouvelle exposition majeure consacrée à Adolphe Le Roy, figure singulière et encore méconnue de l’art créole du XIXᵉ siècle. Intitulée Aurore & Crépuscule, cette présentation est l’aboutissement d’un vaste travail de restauration et d’un prêt exceptionnel de trois peintures et de deux œuvres sur papier par des collectionneurs privés.
Une vingtaine d’œuvres, encres, aquarelles et lithographies réalisées pour Antoine Louis Roussin, sont pour certaines, dévoilées pour la première fois au public.
Un travail patrimonial d’envergure
Le dépôt des œuvres de Le Roy accordé en 2025 par la famille de Gaston Chatel a permis au musée de lancer une campagne de restauration essentielle à leur conservation et à la valorisation de l’artiste. Les informations disponibles proviennent de la biographie des années 1930 de Louis Ozoux et des recherches récentes de l’historienne Colombe Couelle.
« En rassemblant ces pièces, le Musée remplit sa mission : faire connaître les artistes créoles du XIXᵉ siècle et partager la richesse de notre patrimoine pictural », souligne le Département.
Un artiste majeur du paysage créole
L’exposition s’inscrit dans les deux axes identitaires du musée : les artistes créoles du XIXᵉ siècle et la peinture de paysage. Adolphe Le Roy laisse une quarantaine d’œuvres, peintures, lavis, aquarelles, lithographies, révélant l’étendue de son talent, mais son parcours reste largement méconnu. L’exposition illustre également l’autre axe identitaire du musée : la peinture de paysage. Adolphe Le Roy, né en 1832, rue du Barachois (l’actuelle rue Jean Chatel) et marié en 1879 à Gabrielle, artiste et issue d’une famille de sucriers de Saint-André, laisse une quarantaine d’œuvres révélant son talent. Autodidacte, il propose une vision romantique de l’île, alternant paysages lumineux et scènes sombres. Actif de 1850 à 1890, il expose à La Réunion, l’île Maurice et Paris, notamment lors de l’Exposition universelle de 1878. Il s’éteint le 26 juillet 1892, dans des circonstances restées mystérieuses, à son domicile de la rue de la Compagnie, après un voyage d’affaires à Madagascar.
