Le Plan 1 million d’arbres : 600 plants au cœur du site d’EDF à Saint-Pierre - 2021

09 déc. 2021

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Plus de 600 plants, de 32 espèces indigènes et endémiques de La Réunion ont été mis en terre ce 9 décembre dans la grande cour de l’agence d’EDF à Saint-Pierre. Plusieurs acteurs ont pris part à la création de cette future « micro-forêt urbaine ». Le Département de La Réunion a fourni les plants, dans le cadre du Plan 1 million d’arbres (P1MA) et a piloté l’opération de plantation par des jeunes de 4 classes de l’École de la 2e chance (E2C). EDF Réunion a mené une opération d’abattage de plusieurs pieds de Tulipier du Gabon, une espèce exotique envahissante, sur une parcelle de 300 m² désormais peuplée par les plants du P1MA. L’Association pour la Valorisation de l’Entre-Deux Monde (AVE2M), missionnée par la DEAL pour coordonner les actions de lutte contre les Tulipiers du Gabon dans l’île, a également pris part à la création de la « micro-forêt urbaine » d’EDF.

Pour Yann Fontaine, chef du projet du P1MA au Département, « Cette action est la première déclinaison opérationnelle de notre convention-cadre 2020-2023 avec EDF. Pour réaliser le P1MA, l’idée est de fédérer les acteurs territoriaux, les établissements publics, les communes, les intercommunalités, les associations… A travers l’opération baptisée Bwa de kartié, la micro-forêt urbaine est un modèle que nous souhaitons multiplier dans les espaces publics, à travers toute l’île et adapter en fonction des secteurs géographiques. Aujourd’hui, nous sommes à Saint-Pierre, alors nous avons choisi des espèces adaptées au milieu semi-sec : Benjoin, Bois d’ortie, Bois de Juda, Bois Noir, Bois de Gaulette… Quand on ira dans les Hauts, forcément on aura une autre palette végétale ». 

Le nom de chaque espèce avec la mention « indigène » ou « endémique » était inscrit sur des petites ardoises pour permettre aux jeunes de l’E2C de découvrir ou de re-découvrir, ainsi que de se familiariser avec ces plants dont certains vont devenir des arbres hauts de plusieurs mètres et d’autres, des arbustes. 

Équipés de pioches pour faire les trous, de pelles pour recouvrir la partie mise en terre, de râteaux pour étaler le paillage… les jeunes ont rapidement pris goût à l’activité. Marysa n’a pas peur de se salir les mains : « C’est bien de toucher la terre au fait ! J’ai appris beaucoup de choses : les racines sorties des pots doivent être démêlées pour pouvoir aller chercher les nutriments dans le sol ; elles ne doivent pas être au contact de l’air, donc il faut bien tasser ; le paillage sert surtout à garder l’humidité… » Samir, lui, a compris les enjeux environnementaux : « Quand on plante des arbres, on participe à la lutte contre le réchauffement climatique. En même temps, on embellit notre lieu de vie. Et dernière chose, c’est agréable d’avoir de l’ombre surtout quand le soleil tape fort comme aujourd’hui ! » Une fois de plus, la plantation s’est déroulée dans la joie et la bonne humeur.