ISCG Lutte contre les violences intrafamiliales
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Le Département, l’Etat, la Procureure Générale de la Cour d’appel, le premier Président de la Cour d’appel, le rectorat, l’Agence Régionale de Santé (ARS),la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) et des associations ont signé, le mercredi 21 février, dans l’Hémicycle de la Collectivité, le plan Départemental de Prévention et de Lutte contre les Violences Intrafamiliales en direction des enfants. Une signature effectuée à l’occasion de la réunion de l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance (ODPE).
Face aux chiffres alarmants des violences intrafamiliales dans l’île - la moitié des 11 208 victimes recensées en 2022 l’ont été au sein de leur propre cercle familial -, le Conseil départemental, garant de la mission de la protection de l’enfance, a ainsi posé les premiers jalons d’une véritable stratégie départementale en faveur des enfants exposés aux violences intra familiales en l’inscrivant comme priorité de son plan de mandature 2021-2028.
Alors que ces violences étaient jusqu’ici uniquement appréhendées à travers le prisme des violences conjugales, ce plan départemental va permettre de renforcer la détection des situations d’enfants victimes de violences intrafamiliales et de garantir leur prise en charge globale et une plus grande cohérence des interventions.
Cinq axes stratégiques sont définis par le plan :
Le repérage précoce des enfants victimes de violences intrafamiliales
Une prise en charge adaptée sur le plan social, sanitaire et juridique de l’enfant victime pour une meilleure prise en compte de ses besoins fondamentaux
Une culture commune en matière de prévention et de lutte contre les violences intrafamiliales
Un plan de communication en direction du grand public et interprofessionnel
Une gouvernance partagée
« Nous avons désormais à notre disposition un outil d’innovation sociale et de transformation sociétale, un outil au service des familles, un outil de prévention, de lutte qui permet à ce combat d’entrer dans une nouvelle dimension, expliquait Cyrille Melchior en préambule à la signature du plan, qui s’exprimait au côté de la vice-Présidente Flora Augustine-Etcheverry, déléguée à la prévention et à la lutte contre les violences intrafamiliales. Il nous appartient désormais d’amplifier et de concrétiser cet engagement collectif pour être au rendez-vous de ce grand défi de notre temps, celui de préserver le noyau familial, afin qu’il demeure un sanctuaire de l’amour et de la bienveillance. »
A l’instar de Christine Torres, sous-préfète chargée de mission cohésion sociale et jeunesse auprès du préfet de La Réunion, qui soulignait que « la protection de l’enfance demande de la coordination et la mobilisation de tous les acteurs », tous les signataires exprimaient leur espoir de contribuer, par la signature de cette convention, à diminuer le nombre de victimes et à mieux les accompagner.
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Cyrille Melchior, Président du Conseil départemental, et la vice-Présidente Flora Augustine-Etcheverry ont accompagné, le lundi 8 janvier, la Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, lors de sa rencontre, à Saint-Denis, avec le Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales (CEVIF).
Yaël Braun-Pivet a ainsi pu découvrir les modalités de mise en œuvre, dans l’île, de l’Aide d’urgence universelle, instaurée depuis le 1er décembre 2023, et du Pack nouveau départ, un dispositif actuellement testé dans le département du Val d’Oise et qui sera étendu à quatre autres départements cette année, dont La Réunion.
Les victimes de violences conjugales peuvent en effet désormais bénéficier d’une aide financière leur permettant de quitter rapidement leur foyer, de se mettre à l'abri et de faire face aux dépenses immédiates. Le Pack nouveau départ permet par ailleurs d’être accompagné par des professionnels, qui organisent la prise en charge de la victime.
La rencontre avec le CEVIF a été l’occasion pour le Département de rappeler son engagement en faveur de ces victimes. La Collectivité a ainsi consacré 1,3 million d’euros, en 2023, au soutien des intervenants de terrain. Elle accompagne également des associations qui portent des projets innovants comme le bouton d’alerte « Monshérif » et participe au financement des ISCG (Intervenants Sociaux en Commissariats et Gendarmeries), récemment passés de 4 à 13.
Le Conseil départemental a aussi lancé le dispositif « Caravane à VIF allure » qui permet à des associations VIF partenaires du Département de s’installer dans des lieux fréquentés pour proposer aux familles des échanges et de l’écoute afin de faciliter la libération de la parole.
Dans la continuité de ces actions, le Département de La Réunion élabore actuellement un plan départemental de prévention des Violences Intrafamiliales (VIF) en direction des enfants. Ce travail partenarial avec les associations VIF sera valorisé lors de la prochaine réunion de l’Observatoire départemental de la protection de l’enfance (ODPE), au mois de février.
« Nous voulons travailler à mieux coordonner les actions publiques, expliquait Cyrille Melchior. C’est ensemble que nous allons réussir. Nous avons une belle société réunionnaise mais beaucoup trop de violences familiales. Il y a un champ qui a été un peu oublié, c’est celui de l’éducation populaire. Nous ne réussirons que si nous travaillons sur plus de prévention. » Le Président du Département demandait également d’avantage de possibilités d’adapter les règles au contexte local.
Saluant le travail engagé, Yaël Braun-Pivet assurait, elle, que ce sujet complexe requiert de l’humilité. « Il faut parfois recommencer, tâtonner, s’adapter » disait-elle ainsi avant de souligner que le travail du législateur consiste à donner les moyens d’agir aux intervenants de terrain.
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En cas de danger et de protection immédiate,
composez :
le 17 pour police secours,
le 115 pour un transport et un hébergement d’urgence
le 119 pour signaler un enfant disparu ou maltraité
le 3919 pour les violences faites aux femmes
ISCG : Lutte contre les violences intrafamiliales et conjugales
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Le Département engagé dans la lutte contre les violences intra-familiales
À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le Département rappelle les actions concrètes menées depuis 2005 en lien avec les associations et l’État.
Plusieurs démarches sont mises en œuvre :
POUR L’HÉBERGEMENT
La Collectivité s’est engagée à faciliter la mise à l’abri et l’hébergement des femmes victimes de violences, en lien avec l’État, en finançant :
- des places en centre d’Hébergement d’Accueil d’Urgence (CHAU) : 4 CHAU pour une capacité de 159 places,
- des places en Service d’Accueil d’Urgence Temporaire (SAUT) : 5 SAUT pour une capacité de 60 places, dans le cadre du financement de la Stratégie Nationale de Prévention et de lutte contre la pauvreté,
- des nuitées en Pensions, Gîtes et Hôtels (PGH) pour pallier l’absence de places disponibles en CHAU et SAUT : 825 personnes victimes de VIF prises en charge en 2022,
- des nuitées en Relais familiaux pour les femmes avec enfants de moins de 3 ans, intégralement assuré par le Département. La part des admissions pour violences familiales oscille entre 12 et 42 %.
POUR LE TRANSPORT
La Collectivité conventionne avec les taxiteurs pour garantir la mise à l’abri de la victime et de ses enfants dans les plus brefs délais.
POUR L’ÉCOUTE ET L’ACCUEIL
13 Intervenants Sociaux en Commissariat et Gendarmerie (ISCG) et une psychologue
Le Département s’est engagé à améliorer l’accueil et l’accompagnement des victimes au sein des commissariats et gendarmeries avec le dispositif des Intervenants sociaux en commissariats et gendarmeries (ISCG) mis en place avec le partenariat de l’État. Les ISCG sont une première étape vers une aide sociale, un intermédiaire entre la victime et les forces de l’ordre. Ces intervenants peuvent être saisis par toute personne (particulier, association, gendarme/policier, etc.), et disposent d’un large réseau de partenaires pour mener à bien leur mission.
10 centres de planification familiale à disposition des femmes
Dans ces centres accessibles à tous et proposant une écoute bienveillante, les conseillères conjugales sont disponibles pour que la parole des femmes victimes puisse être libérée, que chacune soit entendue dans son vécu et accompagnée dans son besoin.
POUR PROTÉGER LES MINEURS EN DANGER
Pour lutter contre les violences faites aux enfants qu’elles soient d’ordre psychologique ou d’ordre physique, le Département travaille en réseau avec les associations et les acteurs institutionnels (Justice, Rectorat...)
Le service CRIP 974 a été créé pour centraliser et recueillir les Informations Préoccupantes relatives à l’enfance en danger. Une information préoccupante est tout élément d’information, y compris médical, susceptible de laisser craindre qu’un mineur se trouve en situation de danger ou de risque de danger et puisse avoir besoin d’aide. Elle doit être transmise systématiquement par mail au : crip.dfe@cg974.fr
ALERTE GRAND DANGER !
En cas de nécessité de protection immédiate (faits particulièrement graves ou constitutifs d’une possible infraction pénale), appelez directement la police.
L’ACTION DU DÉPARTEMENT EN CHIFFRES
- Soutien aux Associations : 1 300 000 €
- Hébergement (prise en charge de nuitées) : 200 000 € en 2023 Financement des taxis : 30 000 € en 2023
- ISCG : 897 614 € pour 13 postes à part égale (État/ Conseil départemental) soit 448 807 € pour le Département en 2023
- Soutien aux SAUT pour assurer la pérennité et la stabilité de l’offre d’hébergement d’urgence : 150 000 €
- Financement des rélais familiaux : 4 501 302 €
Dès novembre 2023
La caravane PMI s’élance à “ VIF Allure” pour lutter contre les Violences intra familiales en direction des enfants !
AGISSEZ POUR TOUT CHANGER !
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Pour La Réunion de la Non-Violence
Cette situation interpelle bien évidemment les Conseillers départementaux que nous sommes.
En tant que chef de file de l'action sociale, le Département s'attache à promouvoir la cohésion sociale et familiale, à prévenir les violences, notamment au sein des familles, et plus largement au sein de la société réunionnaise, en encourageant la solidarité intergénérationnelle, l'humanitude, la bienveillance envers les plus fragiles. Nous nous efforçons d'accompagner la jeunesse dans la lutte contre les addictions, le harcèlement ou l'isolement, qui sont des terreaux malheureusement fertiles de la violence.
Si la marche de notre histoire a certes été marquée par des moments de violence, nous avons malgré tout su nous rassembler, pour faire société, pour bâtir le bien-vivre ensemble réunionnais, socle d'un peuple rassemblé autour des valeurs de paix et d'harmonie.
Aussi, en ces temps troubles où la violence prend le pas de façon terriblement inquiétante, j'en appelle à la responsabilité de chacun d'entre nous. Retrouvons le sens des solidarités et de l'unité, celui du bon sens et de l'apaisement.
Faisons nôtre cette citation de Mahatma Gandhi: « la non-violence n'est pas un vêtement que l'on peut revêtir et enlever à sa guise. Elle se trouve dans le cœur et doit être une pièce inséparable de notre être ».
Dans le cœur et dans l'être de l'humanité réunionnaise, agissons pour La Réunion de la non-violence.
STOP À LA VIOLENCE
Le Département mettra en place prochainement une instance d'écoute, de dialogue et d'action au sein de ses services pour lutter contre ces phénomènes.
> ISCG : Lutte contre les violences intrafamiliales et conjugales
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De passage à Paris, mardi 3 octobre, Cyrille Melchior, Président du Conseil départemental, a été reçu successivement par trois ministres du gouvernement d’Elisabeth Borne.
Avec Philippe Vigier, ministre délégué aux outre-mer, le Président du Département a notamment évoqué les dossiers liés au Comité interministériel des outre-mer organisé le 18 juillet. Ils ont également abordé la contractualisation du projet de Mise en eau des régions Est et Nord (MEREN), les enjeux du vieillissement et de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA), le projet de Musée de l’habitation et de l’esclavage à Villèle et la création d'un futur Institut de Formation Politique. Le ministre s'est montré très attentif et impliqué, et a proposé un suivi régulier de ces dossiers.
Lors de son entretien avec la Ministre des solidarités et des familles Aurore Bergé, il a surtout été question des enjeux du vieillissement de la population réunionnaise et du bien vieillir. La ministre a pu mesurer l'impact du coût du vieillissement sur le budget du Département au travers notamment de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) et de la Prestation de compensation du handicap (PCH). Elle s'est montrée à l'écoute des préoccupations de la Collectivité départementale et a salué le travail effectué par ses élus. Aurore Bergé s’est déclarée attentive sur la mise en œuvre du Pacte des solidarités en faveur des publics vulnérables et de la stratégie de lutte contre la pauvreté, notamment en matière d'urgence alimentaire. Les violences intrafamiliales (VIF) et l'insertion des jeunes en difficultés, problématiques pour lesquelles le Département est fortement mobilisé, ont également été évoquées.
Cyrille Melchior a enfin retrouvé avec plaisir, dans l’après-midi, la ministre en charge des Collectivités territoriales, Dominique Faure. Ensemble, ils ont revu les dossiers portés par le Département de La Réunion. La ministre a confirmé son soutien, ainsi que celui de ses services, aux actions engagées. Cette rencontre a également permis d’aborder le statut de l’élu, pour lequel Cyrille Melchior demande une meilleure reconnaissance et une meilleure protection.
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Cyrille Melchior, Président du Conseil départemental de La Réunion, salue la création de quatre nouvelles brigades de gendarmerie dans l’île, annoncée par le Président de la République Emmanuel Macron le lundi 2 octobre.
Trois de ces brigades seront exclusivement dédiées aux violences intra-familiales (VIF), un problème sociétal sur lequel le Département est fortement mobilisé aux côtés de l'État, employant notamment les intervenants sociaux chargés d’accueillir les victimes dans les commissariats et gendarmeries, pour les orienter vers les services d’aide les plus appropriés.
Lors de sa venue à La Réunion, au mois de mai, la Première ministre Élisabeth Borne avait entendu les demandes des collectivités territoriales à ce sujet, et particulièrement celles du Conseil départemental. Elle avait alors annoncé ces créations de brigades. Cyrille Melchior se félicite que le Président de la République ait désormais confirmé cette volonté.
Avec une quatrième nouvelle brigade à Bras-Fusil, le groupement de gendarmerie de La Réunion disposera bientôt de 32 brigades pour veiller à la sécurité des Réunionnais.
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Cyrille Melchior, Président du Conseil départemental, a reçu, mercredi 30 août, le nouveau ministre des Outre-mer, Philippe Vigier, pour un déjeuner de travail auquel participaient les élus de la Collectivité.
Au cours de cette rencontre, chaleureuse, Cyrille Melchior et Philippe Vigier ont abordé les suites du Comité interministériel des Outre-mer (CIOM) organisé le 18 juillet, et notamment la signature prochaine d’une convention pluriannuelle pour le logement des personnes vulnérables. « Cette convention doit être prête fin 2023, précisait Philippe Vigier à l’issue de la rencontre. Ce sera un outil merveilleux. » Et de continuer : « Le CIOM est ma feuille de route. Entre le 15 et le 30 novembre, je recevrai tous les présidents d’exécutifs, pour voir où nous en sommes et corriger les trajectoires s’il le faut. » Philippe Vigier a aussi assuré que tous les engagements pris avant son arrivée rue Oudinot seront tenus.
Alors qu’il listait les nombreux sujets qu’il avait abordés avec le nouveau ministre des Outre-mer - enfance en danger, violences intrafamiliales, lutte contre la précarité et la vie chère, mal logement, accession à la propriété, grand âge et politique départementale de l’eau, -, le Président rappelait son souhait de voir adaptées à La Réunion les nouvelles obligations des allocataires du RSA prévues dans le cadre de la création de France travail, en remplacement de Pôle emploi. « Le mot sanction, expliquait-il, nous n’en voulons pas. Ce que nous voulons, c’est l’insertion. Nous sommes dans une dynamique d’accompagnement. Je pense que le Gouvernement l’a bien compris. » Un débat sur cette possible adaptation est programmé le 5 septembre en commission des Affaires sociales, puis dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale.
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Tous concernés !
• Si vous subissez des violences conjugales, des menaces ou une forte pression psychologique,
• Si vos enfants sont témoins ou victimes de violences,
• Si vous avez connaissance d’une situation dans votre entourage ou votre voisinage.
AGISSEZ POUR TOUT CHANGER !
L’Intervenant Social en Commissariat et Gendarmerie (ISCG) à votre écoute
Accueil, Confidentialité, Orientation, Conseil, Confiance
L’ISCG est un travailleur social du Département qui reçoit en commissariat et gendarmerie, sans rendez-vous, les victimes de violences conjugales et intrafamiliales, les auteurs et les personnes vulnérables ou en détresse sociale.
L’ISCG vous accueille, vous écoute en toute confidentialité et vous oriente à votre demande vers les dispositifs de droit commun, les structures d’hébergement adaptées et les partenaires associatifs spécialisés dans l’accompagnement socio-judiciaire et l’aide aux victimes.
Document d'informations
AGISSEZ POUR TOUT CHANGER !
L’Intervenant Social en Commissariat et Gendarmerie (ISCG) à votre écoute
NORD
Saint-Denis • 0692 55 78 02
Saint-Denis Le Chaudron • 0692 76 28 64
Sainte-Marie/Sainte-Suzanne/Salazie • 0693 13 40 84
OUEST
Plateau Caillou/La Saline/Trois-Bassins/Saint-Leu/Piton Saint-Leu • 0692 64 68 11
La Possession/Bois de Nèfles Saint-Paul/Saint-Paul Centre/Saint-Gilles-les-Bains • 0693 22 68 04
Le Port • 0693 04 23 52
SUD-OUEST
Saint-Pierre Centre • 0692 48 35 25
Ravine des Cabris/Ligne des Bambous/Ligne Paradis/Bois d’Olive • 0692 61 04 12
Saint-Louis/L’Étang-Salé/Cilaos/Entre Deux/Les Avirons • 0692 59 90 49
SUD-EST
Le Tampon/Plaine des Cafres • 0692 64 68 83
Saint-Joseph/Petite-Île/Saint-Philippe • 0692 59 29 42
EST
Saint-André • 0692 88 33 60
Saint-Benoit/Bras-Panon/Sainte-Rose/Plaine des Palmistes • 0692 76 18 54
En cas de danger et de protection immédiate, composez le 17 pour police secours,
et le 115 pour un transport et un hébergement d’urgence
Victime ou témoin de violences conjugales et intrafamiliales :
vous avez des droits,
vous pouvez demander de l’aide
Document à télécharger : >> Violence Intrafamiliales : Comprendre, Prévenir, Repérer et Agir - PDF
Le Département et l'Etat s'engagent
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Prévenir mais aussi lutter contre les Violences Intrafamiliales en direction des enfants, c’est tout l’enjeu de la stratégie départementale co-construite avec l’Etat. La loi du 5 mars 2007, qui réforme la protection de l’enfance a instauré la création d’observatoires départementaux de la protection de l’enfance sur tout le territoire national.
A La Réunion, après un recul en 2020, le nombre d’informations préoccupantes (IP) ont augmenté (+6,7 %). Le Département, chef de file de la protection de l’enfance, a travaillé avec l’ensemble des partenaires concernés et a, ce jeudi 22 juin, présenté son Plan d’actions départemental de prévention et de lutte contre les violences faites aux enfants.
Le jeudi 22 juin, après l’organisation de plusieurs ateliers avec l’ensemble des partenaires concernés par cette thématique, une stratégie départementale a été dévoilée par le Président du Département, Cyrille Melchior, dans l’Hémicycle du Palais de la Source, en leur présence, et celle de Flora Augustine-Etcheverry, Vice-présidente déléguée à la prévention des violences intrafamiliales, Christine Torres, sous-préfète en charge de la cohésion sociale et de la jeunesse et les représentants de la police et de la gendarmerie.
Les informations préoccupantes sont de plus en plus importantes et de plus en plus dangereuses puisque les IP danger atteignent 60 % en 2022 selon les chiffres de la CRIPP (Cellule de Recueil et de traitement des Informations Préoccupantes). Autres chiffres, 28 % des enfants qui subissent des violences ont moins de 6 ans et 14 % moins de 2 ans.
« La loi confère au Département un rôle majeur en matière de protection des enfants notamment lorsqu’il y a violence envers eux. C’est pour cela que nous réunissons, et ce n’est pas la première fois, l’Observatoire Départemental. Celui-ci existe depuis quelques années, nous reconstruisons actuellement un programme de travail en lien avec les partenaires : l’Etat bien évidemment, les autorités judiciaires, les autorités de police et de gendarmerie, les associations, l’ARS (Agence Régionale pour la Santé), le Rectorat… Tous ces acteurs se sont mis autour de la table. Cette forte augmentation des VIF et particulièrement envers les enfants nous engage à mettre en place un programme de travail et un plan d’activité », a expliqué Cyrille Melchior.
L’organisation de plusieurs ateliers a permis de faire émerger des pistes de travail et d’en faire une synthèse qui constitue le socle du plan d’actions.
« Une séance de travail a été initiée avec l'ensemble des acteurs pour préparer cet observatoire. Les partenaires se sont réunis autour de trois ateliers : le repérage et aller-vers, l'information, la communication et la sensibilisation, et les besoins fondamentaux et la défense des droits. Cette réunion s’est déroulée après diverses rencontres techniques avec les acteurs associatifs de lutte contre les violences intrafamiliales, les partenaires institutionnels et, de manière continue, avec les équipes territorialisées du Département en charge de ces missions. La Réunion est indéniablement en état d'urgence pour agir, prévenir, protéger, accompagner, soutenir, lutter sans relâche et avec détermination contre les violences faites aux personnes en général, et surtout envers les enfants », précise Flora Augustine-Etcheverry.
L’objectif est de mettre en place un plan d’actions pour mieux prévenir et mieux détecter les situations de violences. Il est important de sensibiliser, informer et d’aller vers les familles pour accompagner les personnes victimes de violences.
« Les grandes lignes de ce plan d’actions c’est dans un premier temps d’accentuer les actions de prévention. Prévenir c’est détecter les situations de violences et on le fait à travers les réseaux d’associations, à travers les PMI. Le Département dispose d’un réseau de travailleurs sociaux, d’infirmiers, de médecins au sein des PMI qui sont déployés sur tout le territoire pour favoriser la détection des situations de violences. On travaille aussi avec le Rectorat et nous voulons que le repérage se fasse le plus tôt possible. Il y a beaucoup d’actions qui sont menées dans les collèges mais pas assez dans les écoles. Nous voulons un renforcement des actions de détection et de prévention à travers le système éducatif. Nous devons ensuite sensibiliser et informer en expliquant qu’il faut arrêter avec la violence, on ne peut pas continuer avec une société violente envers les femmes, les enfants. Il s’agit aussi de lutter contre les addictions, les drogues et l’alcool. Renforcer la parentalité constitue aussi une action que nous devons mettre en place. Le troisième axe, c’est coordonner les actions pour mieux accompagner les victimes, déployer plus de moyens d’accueil notamment des places dans les structures d’accueil ainsi que des places au sein des familles d’accueil et cela c’est le rôle du Département. Nous avons renforcé nos moyens et nous avons posé dans le cadre du plan de mandature 2021-2028 un axe majeur de travail qui est de lutter contre les violences intra familiales en particulier les violences faites envers les enfants », ajoute Cyrille Melchior.
Un axe fort qui se traduit par un soutien accru aux intervenants de terrain. Le budget a été augmenté en conséquence passant de 900 000 euros en 2021 à 1,2 millions d’euros en 2022.
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Flora Augustine-Etcheverry a participé ce mercredi 31 mai 2023 au domaine MOCA aux Assises contre les violences intrafamiliales, rencontre organisée par la préfecture afin de réunir et d’échanger avec les acteurs de la lutte contre les violences intrafamiliales.
Ce phénomène est en effet un véritable fléau à La Réunion. Sur 11 208 victimes de violences à La Réunion en 2022, 1 personne sur 2 l’est au sein de la famille. Les violences conjugales sont les plus représentées, composant 70% des violences intrafamiliales. Les femmes sont très majoritairement victimes de ces violences conjugales.
En ce qui concerne la thématique de la protection de l’enfance, après un recul en 2020 dû à la crise sanitaire, le nombre d’informations préoccupantes enregistrés est à la hausse avec 5348 IP en 2022, soit une hausse de 6,7%. 28% de ces enfants ont moins de 6 ans et 14% ont moins de 2 ans. Nous constatons une augmentation de 115% des saisines du Parquet et des signalements directs entre 2021 et 2022.
Cette hausse des violences a des conséquences sur des actions du Département en matière de protection de l’enfance. Ainsi, le nombre d’enfants placés est en forte hausse : +6% en 2021 et + 8% en 2022. Ainsi, 234 enfants de plus étaient placés fin 2022 par rapport à la fin 2021.
« Je veux saluer l’initiative de Monsieur le Préfet d’organiser ces Assises de lutte contre les violences intrafamiliales qui visent à amplifier cette révolte collective contre les violences. Je tiens pour ma part à vous assurer de notre engagement total dans ce combat. Un engagement de longue date qui ne fait que se renforcer jour après jour puisque, comme je l’ai dit, cette lutte fait partie des priorités de notre mandature », a expliqué Flora Augustine-Etcheverry, tout en annonçant la présentation prochaine d’un Plan départemental de prévention des VIF.
« Ce plan d’actions se nourrira des réflexions et propositions qui émaneront des ateliers de ces assises », a par ailleurs indiqué la vice-présidente du Conseil départemental.
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